vendredi 23 août 2019

Vendredi 23 août, dernière manche.

Les résultats
https://delta.ffvl.fr/content/r%C3%A9sultats-des-comp%C3%A9titions-2019

Galerie photos (images téléchargeables)
https://photos.app.goo.gl/TUFhgbk1A73ei1Bg7




Une manche de 112 km avec plusieurs traversées de vallée est lancée. Les conditions un peu poussives amènent le DE à reculer la start de 20min.







Le fait notoire de la joirnée est la terrible et cruelle désillusion vécue par François Isoard.
Assez largement en tête de la compétition avant cette dernière manche avec deux manches gagnées sur trois, François loupera son décollage dans une brise très faible. Aucune égratignure mais une déception à la hauteur des espoirs de François. Un hommage appuyé lui sera rendu lors de la remise des prix.

La manche sera gagnée par Mario, devant Laurent Thévenot et Petr Polach en classe 1.

La remise des trophées, en présence du DTN Yves Goueslain et de quelques parapentistes venus pour le championnat de France des jeunes débutant le lendemain, se déroulera dans une ambiance extrêmement conviviale et chaleureuse.
Elle débutera par une véritable ovation aux nombreux bénévoles du club Appel d'Air qui ont merveilleusement organisé ce championnat. Injustement peu connu et peu fréquenté par les deltistes, ce superbe site à l'aérologie généreuse a révélé tout son potentiel lors de cette compétition qui fut, de l'avis unanime des pilotes, une réussite totale.

En classe 1,  Mario Alonzi monte sur la première marche du podium, suivi du revenant Laurent Thévenot et de Christian Pollet.
En classe Sport, la relève se profile avec Vivian Madrigal qui gagne devant les inoxydables Serge Mainente et François Czyzewski.
L'open de France verra Mario suivi de Laurent en tête, suivis du Tchèque Petr Polach.

















L'organisation

Le staff


Marc Rispoli, DE (voir interview ci-dessous)

Eric Wyss, organisateur

 Sylvain Quiévreux, organisateur


Manu Félix-Faure, scoring



Geneviève, intendance et trésorerie
 


Jean, petite main (selon sa propre expression)



Max, chauffeur



Un interview du Marc Rispoli, directeur d’épreuve.

Comment as-tu découvert le vol libre ?
Lors d’une saison de pisteur à Châtel (Haute Savoie), j’ai vu des parapentes décollant du Morclans. C’est une période où je faisais beaucoup de montagne, et le parapente m’est apparu comme une bonne solution pour descendre. J’ai fait un week-end de parapente à Annecy en 1986. Le premier jou, j’ai été encadré par un deltiste ne connaissant rien au parapente. Le deuxième jour, c’est le club de parachutisme d’Annecy qui m’a pris en charge. On volait avec des ailes américaines, des 5 caissons.
À l’automne suivant, j’ai fait un stage à Barrèges avec de « véritables moniteurs», en utilisant toujours des ailes  de parachutisme.

Comment as-tu glissé vers une pratique professionnelle ?
En 1988, après un premier échec au BE (je ne voulais pas « mettre en l’air » des élèves dans des conditions que j’estimais dangereuses -vent du sud dans les Pyrénées-), j’ai fait un monitorat fédéral et en 1989   j’ai validé mon BE. J’ai été moniteur à l’ouverture de l’école Volaime à Font Romeu.

Quelle a été ta pratique d’encadrement ?
J’ai été moniteur pendant sept ans, période durant laquelle Robert Magentini et Michel Ambal (DTN de la FFVL) ont porté le projet de l’ouverture du premier  pôle Espoirs à Font-Romeu. J’ai fait deux années comme vacataire et en 1998 je suis passé CTN avec des missions de coordination du pôle Espoirs, de formation fédérale (parapente et formation d’entraîneur) puis de formateur de moniteurs de snowkite. Fin 2013, j’ai quitté le pôle Espoirs par choix pour reprendre mes fonctions d’accompagnateur en moyenne montagne, de pisteur secouriste, de moniteur de parapente et de jardinier.
Être accompagnateur et pisteur secouriste m’a permis d’avoir des visions complémentaires du milieu naturel. C’est principalement en autodidacte que je me suis formé au niveau météo et la connaissance des phénomènes locaux est liée à de nombreuses années de pratique sur le terrain.

Quelles sont les attraits de la vallée de Cerdagne pour la pratique du vol libre ?
Le nombre de journées de vol par an est très important, et l’on peut voler en thermique toute l’année, avec des plafonds parfois hauts même en plein hiver. C’est la raison pour laquelle le pôle Espoirs se trouve à Font-Romeu.
On se trouve dans un bassin très ouvert versant sud de la chaîne des Pyrénées, le secteur le plus au sud de la France. Le climat est à la fois méditerranéen (fort ensoleillement)  et montagnard (de forts contrastes, donc des thermiques), avec des brises qui ne sont pas très fortes  si l’on compare avec d’autres vallées des Pyrénées (par ex. Luchon) ou des Alpes.
On peut dire que la Cerdagne est, paradoxalement, bien protégé des vents météo. L’aérologie peut être complexe ce qui amène de la richesse dans l’apprentissage du vol libre. Didier Exiga (plus de 10 ans en équipe de France) affirme que « quand on sait voler en Cerdagne, on sait voler partout dans le monde ».

Que penses-tu de ce championnat de France delta ?
Comparés aux parapentes, les deltas sont des « albatros ». Au niveau des manches, il y a énormément d'inertie, liée probablement à la logistique. On peut dire que les deltistes attendent que ce soit « meilleur que bon ». Ils aiment décoller avec des certitudes alors qu’en parapente l’engagement tactique est plus important. Pour donner un exemple, à conditions équivalentes, les manches de parapente partiraient bien plus tôt. Il y a également une grosse appréhension de l’atterrissage mais, globalement, les comportements sont les mêmes que dans une compétition parapente.
J’ai trouvé cette expérience riche humainement,  et
l’organisation d’une compétition avec un avec un nouvel aéronef m’a ouvert des perspectives.
Pour conclure on peut dire que, à la  limite, la Cerdagne est plus sympa en delta qu’en parapente.