Marc Rispoli, DE (voir interview ci-dessous)
Eric Wyss, organisateur
Sylvain Quiévreux, organisateur
Manu Félix-Faure, scoring
Geneviève, intendance et trésorerie
Jean, petite main (selon sa propre expression)
Max, chauffeur
Un interview du Marc Rispoli, directeur d’épreuve.
Comment as-tu découvert le vol libre ?
Lors d’une saison de pisteur à Châtel (Haute Savoie), j’ai
vu des parapentes décollant du Morclans. C’est une période où je faisais
beaucoup de montagne, et le parapente m’est apparu comme une bonne solution
pour descendre. J’ai fait un week-end de parapente à Annecy en 1986. Le premier
jou, j’ai été encadré par un deltiste ne connaissant rien au parapente. Le
deuxième jour, c’est le club de parachutisme d’Annecy qui m’a pris en charge. On
volait avec des ailes américaines, des 5 caissons.
À l’automne suivant, j’ai fait un stage à Barrèges avec de
« véritables moniteurs», en utilisant toujours des ailes de parachutisme.
Comment as-tu glissé vers une pratique professionnelle ?
En 1988, après un premier échec au BE (je ne voulais pas
« mettre en l’air » des élèves dans des conditions que j’estimais
dangereuses -vent du sud dans les Pyrénées-), j’ai fait un monitorat fédéral et
en 1989 j’ai validé mon BE. J’ai été moniteur
à l’ouverture de l’école Volaime à Font Romeu.
Quelle a été ta pratique d’encadrement ?
J’ai été moniteur pendant sept ans, période durant laquelle
Robert Magentini et Michel Ambal (DTN de la FFVL) ont porté le projet de
l’ouverture du premier pôle Espoirs à
Font-Romeu. J’ai fait deux années comme vacataire et en 1998 je suis passé CTN
avec des missions de coordination du pôle Espoirs, de formation fédérale
(parapente et formation d’entraîneur) puis de formateur de moniteurs de snowkite.
Fin 2013, j’ai quitté le pôle Espoirs par choix pour reprendre mes fonctions
d’accompagnateur en moyenne montagne, de pisteur secouriste, de moniteur de
parapente et de jardinier.
Être accompagnateur et pisteur secouriste m’a permis d’avoir
des visions complémentaires du milieu naturel. C’est principalement en autodidacte
que je me suis formé au niveau météo et la connaissance des phénomènes locaux
est liée à de nombreuses années de pratique sur le terrain.
Quelles sont les attraits de la vallée de Cerdagne pour la pratique
du vol libre ?
Le nombre de journées de vol par an est très important, et
l’on peut voler en thermique toute l’année, avec des plafonds parfois hauts même en plein hiver. C’est la raison pour laquelle le pôle Espoirs se trouve à
Font-Romeu.
On se trouve dans un bassin très ouvert versant sud de la
chaîne des Pyrénées, le secteur le plus au sud de la France. Le climat est à la
fois méditerranéen (fort ensoleillement) et montagnard (de forts contrastes, donc des
thermiques), avec des brises qui ne sont pas très fortes si l’on compare avec d’autres vallées des
Pyrénées (par ex. Luchon) ou des Alpes.
On peut dire que la Cerdagne est, paradoxalement, bien protégé
des vents météo. L’aérologie peut être complexe ce qui amène de la richesse
dans l’apprentissage du vol libre. Didier Exiga (plus de 10 ans en équipe de
France) affirme que « quand on sait voler en Cerdagne, on sait voler
partout dans le monde ».
Que penses-tu de ce championnat de France delta ?
Comparés aux parapentes, les deltas sont des « albatros ». Au niveau des manches, il y a énormément d'inertie, liée probablement à la
logistique. On peut dire que les deltistes attendent que ce soit « meilleur
que bon ». Ils aiment décoller avec des certitudes alors qu’en parapente l’engagement tactique est plus important. Pour donner un exemple, à conditions
équivalentes, les manches de parapente partiraient bien plus tôt. Il y a également
une grosse appréhension de l’atterrissage mais, globalement, les comportements
sont les mêmes que dans une compétition parapente.
J’ai trouvé cette expérience riche humainement, et
l’organisation d’une compétition avec un avec un nouvel
aéronef m’a ouvert des perspectives.
Pour conclure on peut dire que, à la limite, la Cerdagne est plus sympa en delta
qu’en parapente.
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